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L’accès à la profession d’infirmier·ère en Belgique : tout ce qu’il faut savoir
Le métier d’infirmier/ère est à la fois exigeant et profondément humain. En Belgique, cette profession est réglementée, et son accès passe par une formation bien précise. Cette formation a connu une réorganisation importante en 2016 afin de répondre à différentes exigences posées au niveau européen.
Que vous soyez étudiant, en reconversion professionnelle ou simplement curieux, voici un tour d’horizon des étapes et conditions pour devenir infirmier/ère en Belgique.
La formation : un passage obligé
Pour exercer le métier d’infirmier/ère en Belgique, il est obligatoire de suivre une formation reconnue. Deux types de diplômes permettent d’y accéder :
1 - Le Bachelier en soins infirmiers (infirmier responsable de soins généraux)
C’est la voie la plus courante. La formation dure 4 ans et est dispensée dans l’enseignement supérieur de type court.
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Le programme comprend des cours théoriques, des travaux pratiques, et de nombreux stages en milieux hospitaliers, maisons de repos, soins à domicile, etc.
2 - Le Brevet d’infirmier·ère (formation d’infirmier·ère breveté·e)
L’enseignement secondaire complémentaire du 4ème degré donne accès au brevet d’infirmier/ère hospitalier/ère. Cette formation de niveau secondaire accorde une place prépondérante à l’enseignement clinique et est généraliste, avec des possibilités de formations complémentaires dans certains domaines par la suite. Cette formation est composée au minimum pour moitié de stages, qui commencent dès la première année d’études.
Deux types d’enseignement permettent d’obtenir le brevet : l’enseignement secondaire professionnel complémentaire de plein exercice et l'enseignement de promotion sociale.
Comment choisir ?
Sur le terrain, les infirmier/ères titulaires d’un brevet ou d’un bachelier peuvent se voir confier des tâches similaires. Toutefois, des différences notables existent entre les deux formations. Le brevet, plus orienté vers la pratique, comporte moins de cours théoriques, ce qui permet souvent de commencer les stages dès la première année. En revanche, le bachelier propose une formation plus approfondie, ouvrant la voie à davantage de spécialisations. Ces deux diplômes sont également liés à des barèmes salariaux distincts, reflétant leur niveau d’études. Il est donc important de bien réfléchir à son orientation en fonction de ses objectifs professionnels.
Il est également important de noter que dans les 2 filières, l'attestation de réussite de la première année donne accès au visa d’aide-soignant. Il est donc possible d'exercer le métier d'aide-soignant dès la fin de la première année de formation.
Quelles sont les conditions d’admission aux études ?
Pour entamer une formation en soins infirmiers, il faut :
Soit être titulaire du certificat de l’enseignement secondaire supérieur (CESS) ou d’un diplôme équivalent reconnu.
Soit avoir réussi l’épreuve d’admission aux études supérieures paramédicales de type court organisée par le jury paramédical de la Fédération Wallonie-Bruxelles (jury paramédical A1)
Pour les non-résidents belges, certaines hautes écoles imposent un quota d’inscriptions, en particulier dans les filières paramédicales, pour réguler l’afflux d’étudiants étrangers.
Reconnaissance des diplômes étrangers
Si vous avez un diplôme en soins infirmiers obtenu hors Belgique, vous devrez passer par une procédure de reconnaissance ou d’équivalence du diplôme. Cela dépendra du pays d’obtention et de la réglementation européenne.
Pour les citoyens de l’UE, les démarches sont généralement simplifiées grâce aux directives européennes.
L’agrément et l’inscription auprès de l’INAMI
Une fois diplômé·e, vous devez :
Demander un visa d’infirmier auprès du SPF Santé publique.
Ensuite, obtenir un agrément régional auprès de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Enfin, pour exercer et être remboursé via l’assurance maladie, vous devrez vous inscrire auprès de l’INAMI (Institut national d'assurance maladie-invalidité).
Et au-delà de la formation, quelles qualités faut-il pour être infirmier/ère ?
Les formations diplômantes vous donneront les compétences professionnelles nécessaires pour devenir infirmier/ère, mais d’autres aptitudes sont également attendues de la part du personnel soignant. Il vous faudra notamment certaines qualités humaines pour avancer dans la profession.
Posez-vous donc la question - ai-je les aptitudes suivantes qui me seront nécessaires pour devenir infirmier/ère ?
Une certaine résistance mentale et résistance au stress : vous serez tous les jours en contact avec des patients. Vous serez donc confrontés à leurs souffrances physiques et psychologiques, à leur détresse éventuelle et, parfois, à leur décès. Il faut savoir prendre sur soi et prendre du recul, ainsi que savoir gérer ses émotions face aux situations difficiles.
Le sens de la communication : expliquer un traitement, rassurer un patient, transmettre des informations à une équipe ... tout passe par une communication efficace et claire.
Le sens du contact humain : vous dispenserez des soins intimes aux patients. Être à leur écoute et être capable de les conforter sont donc des atouts importants à avoir.
Le sens des responsabilités et de la rigueur : une erreur peut avoir de graves conséquences. La précision et le respect des protocoles sont donc primordiaux.
Un esprit d’équipe : savoir travailler en équipe est clé pour un/e infirmier/ère, comme le suivi des patients implique un nombre d’autres professionnels de la santé (médecins, kinés, aides soignant/es, …) Dans certains cas vous travaillerez peut-être seul, si vous devenez infirmier/ère à domicile par exemple, mais savoir travailler en équipe n’en demeure pas moins une qualité indispensable. Être infirmier/ère ne se pratique pas seul.
Une bonne condition physique : les journées sont longues et le travail d’infirmier/ère se pratique debout. Certaines tâches sont également très physiques, comme lever ou coucher les patients, les laver, bouger du matériel, … et n’oublions pas le travail de nuit qui exerce également une lourde charge sur le corps.
Le métier d’infirmier/ère exige donc un solide savoir-être. Ces "soft skills", sont indispensables au quotidien. Ces qualités humaines sont souvent ce qui fait toute la différence dans la qualité des soins et dans la relation avec les patients.
En résumé
Devenir infirmier·ère en Belgique nécessite un engagement fort dans une formation rigoureuse et professionnalisante. Mais au bout du parcours, c’est une carrière riche de sens qui s’offre à vous, au service des autres.
Les débouchés sont nombreux, tant dans les hôpitaux que dans les maisons de repos, les soins à domicile, les institutions spécialisées, ou même à l’international. De plus, les possibilités d’évolution ou de spécialisation permettent d’envisager une trajectoire professionnelle diversifiée et valorisante.
Vous avez des questions ou souhaitez en savoir plus sur le métier d'infirmier/ère à domicile ? N'hésitez pas à nous contacter - notre équipe est à votre disposition.